L’eau représente 60% du poids d'un cheval

L’eau représente 60% du poids d’un cheval

L’eau figure parmi les aliments vitaux pour les chevaux. En effet, un cheval peut vivre plusieurs semaines sans nourriture, mais après quelques jours sans eau, il peut mourir de déshydratation. On estime que l’eau représente 60 % du poids d’un cheval, ce qui équivaut à environ 7 litres pour un cheval de 100 kg.

Les rôles de l’eau pour le cheval


L’eau est essentielle à la vie. Participant à toutes les fonctions biologiques, sa répartition dans les différentes parties de l’organisme varie constamment en fonction des besoins.

Thermorégulateur


Pour les équidés, l’eau participe à la régulation de la température corporelle (thermorégulation) et cela, en fonction des conditions climatiques. Lors du travail musculaire, 80% de l’énergie produite par le muscle est sous forme de chaleur, qui doit être évacuée pendant et après l’effort. Le débit sanguin augmente ensuite pour répondre à la demande en oxygène et dissiper la chaleur à mesure que les vaisseaux sanguins superficiels se dilatent et que la transpiration se produit. Ainsi, les organes sont maintenus à une température qui leur permet de fonctionner, ainsi que le système nerveux central, très sensible aux augmentations de température.

Améliore la digestion


L’eau est essentielle au bon fonctionnement de la digestion du cheval. Il intervient au circuit digestif de l’estomac jusqu’aux intestins durant la transformation nutritive. Au niveau du caecum, la teneur en eau avant absorption est d’environ 90 %. Les déchets quittent également le corps dans l’urine, qui est une autre source majeure de perte d’eau. Et les matières fécales d’un cheval contiennent en moyenne75 % d’eau.

Favorise la lactation


Une jument gestante ou allaitante a besoin de plus d’eau qu’un cheval à l’entretien. La bonne production laitière nécessite 3 litres pour 100 kg poids, c’est-à-dire 12,5-15 l/jour pour une jument de 500 kg. L’exercice accompagné d’une sudation plus ou moins intense entraîne également des pertes compensées par un abreuvement trois fois par jour. L’entraînement optimise également le bon fonctionnement cardiovasculaire et améliore ainsi divers substrats énergétiques musculaires.

De l’eau contrôlée en permanence


L’eau du robinet est souvent utilisée pour abreuver les chevaux, mais ce n’est pas la seule source possible. Il est également possible de réutiliser l’eau des puits, des bassins versants, des forages ou des rivières, selon des analyses rigoureuses réalisées pour contrôler la qualité du stockage et des eaux usées. Il est crucial par contre de demander une analyse d’eau recommandée par un laboratoire pour s’assurer que l’eau ne contient pas de quantités importantes d’éléments toxiques. Bien qu’il n’y ait pas d’obligations réglementaires en France concernant la qualité de l’eau utilisée pour l’abreuvement des animaux, des recommandations sont faites sur les aspects chimiques et bactériologiques pour assurer la santé du cheval.

Les points d’abreuvement doivent être facilement accessibles lorsqu’ils ne sont pas raccordés à un point d’eau. Il faut les placer loin des stationnements et des arbres. La poussière et la saleté provoquées par les déplacements de chevaux au stationnement risqueront de salir rapidement l’abreuvement. Idem pour les plantes, certaines feuilles deviennent toxiques pour tous équidés, d’où l’importance de la précaution.